Planification et adaptation au changement climatique
Nombre de pages : 48
Présentation
Christopher de Laburthe
Cette note, élaborée en 2012 – 2013 avec le soutien de l’ADEME et construite à partir d’entretiens auprès d’une trentaine d’acteurs et d’un atelier d’échanges, s’attache à préciser brièvement le contexte scientifique et institutionnel de cet objectif nouveau pour les rédacteurs de SCoT et de PLU / PLUi, pour ensuite analyser dans les jeux d’acteurs actuels les facteurs de blocage et de réussite et proposer aux collectivités qui se lancent dans la démarche des pistes méthodologiques, illustrées de retours d’expériences.
Description
Le 4e rapport du GIEC, publié en 2007, fait le constat de l’irréversibilité du changement climatique et de la nécessité de s’y préparer. En 2011, le gouvernement français a adopté un « Plan national d’adaptation aux changements climatiques », marquant ainsi l’engagement des politiques publiques pour l’adaptation à l’échelle nationale. À l’échelle des collectivités territoriales, c’est l’adoption des lois Grenelle qui provoque la généralisation de stratégies locales climat-énergie, qui doivent couvrir à la fois les domaines de l’atténuation et de l’adaptation.
Ce changement est d’importance et contribue à complexifier davantage les politiques « énergie-climat » des collectivités mais aussi celles en matière de planification urbaine. L’adaptation des territoires nécessitant une projection à long terme, ainsi qu’un travail préalable d’observation, elle doit donc être prise en compte dans le cadre d’une démarche de planification urbaine, qui s’inscrit dans le long terme. C’est dans cet esprit que le législateur a dévolu aux documents d’urbanisme un rôle dans la préparation des territoires aux effets des changements climatiques.
Les schémas et plans d’urbanisme étant entre les mains des communes et de leurs groupements, c’est aux élus et techniciens locaux que le législateur a confié une grande part de la responsabilité d’inscrire des orientations et des cadres opérationnels en faveur de cette adaptation.
Ceux-ci voient donc s’ouvrir un nouveau front, celui de l’adaptation de leurs territoires à de protéiformes évolutions climatiques, aux conséquences parfois floues. Force est de constater que, pour l’heure, le contenu des documents produits ne reflète que partiellement ce principe pourtant désormais gravé dans le marbre du code de l’urbanisme.