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Approche économique

Une inaction coûteuse, des opportunités pour les territoires.

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Les conséquences du changement climatique affectent les collectivités, les filières économiques et les modèles économiques des entreprises. On peut chiffrer aussi bien le coût des impacts que le coût de mise en œuvre de solutions d’adaptation ; certaines filières économiques comme l’agriculture, la sylviculture, la viticulture ou le tourisme d’hiver seront fragilisées. Mais les collectivités territoriales disposent de leviers pour réorienter le développement économique des territoires et adapter les filières  ; quant aux entreprises, si les solutions d’adaptation représentent pour elles des contraintes, elles sont aussi porteuses d’opportunités économiques et d’emplois.

Dernières actualités

Chiffrer le coût des dommages

Le rapport « Impact du Changement climatique sur assurance à l’horizon 2040 »  de l’Association Française de l’Assurance (2016) évalue le coût des dégâts qui pourraient être occasionnés par les sécheresses, inondations et submersions marines sur les logements et les entreprises du territoire métropolitain. Les deux principaux périls majeurs identifiés sont :

  • Le péril sécheresse lié au phénomène de retrait - gonflement des sous-sols argileux du fait de l’insuffisance de précipitation, pour un montant de dégâts estimés à 8 milliards d’euros pour la période 2014-2039 ;
  • La submersion marine, pour un montant de dégâts estimés à 4 milliards d’euros pour la période 2014-2039.

Le changement climatique peut représenter un risque pour les entreprises : dommages, diminution de la productivité des salariés durant les canicules, raréfaction des ressources en eau, etc. L’ampleur des risques est amené à grandir c’est pourquoi le rapport « impact du changement climatique sur l’assurance de l’epe, avec la collaboration de l’ONERC propose de chiffrer le coût de dégâts aléa par aléa.

Adapter les aménagements urbains : éléments de coûts

Comme le rappelle le dernier rapport du GIEC : 50 à 70 % des mesures d’atténuation et d’adaptation ont vocation à être mises en œuvre à l’échelon infranational, notamment les régions et les EPCI.

Pour aider les entreprises et les filières à s’adapter, les collectivités territoriales - intercommunalités, conseils régionaux ou encore territoires de projets disposent de levier en matière de développement économique, d’agriculture, l’énergie ou d’aménagement.

L’ essentiel des mesures d’atténuation et d’adaptation reposera sur les collectivités.

 

Des évaluations permettent d'estimer à la fois les coûts et les bénéfices de certaines solutions d'adaptation. Dans le cas de l'aménagement de la place de Francfort, à Lyon, le choix de techniques adaptées au changement climatique présente un excellent ratio coûts-bénéfices.

Quelques actions

En matière d’aménagement on pourra s’inspirer des exemples suivants pour avoir des éléments sur les coûts de mise en œuvre de certains dispositifs :

En matière de gestion intégrée des eaux à l'échelle de l'aménagement.

La question de la protection ou de la relocalisation des activités économiques face aux risques littoraux peut se poser. On pourra alors se référer aux exemples suivants pour des éléments d'analyse des coûts :

Des filières au modèle économique fragilisé : agriculture, viticulture, sylviculture, tourisme

L’ONERC a également chiffré les coûts des impacts par filière, tels que la baisse des rendements de certaines cultures agricoles, la diminution de la productivité forestière sur le long terme, l’incertitude pesant sur les activités de tourisme de neige. Ce rapport indique que les impacts ne seront pas répartis uniformément sur tout le territoire.

Dans le secteur agricole, les impacts porteront sur les cultures de maïs et de blé ; Les prairies du sud de la France, seront fortement affectées, avec une baisse de rentabilité sur l’élevage, compensée par des achats de fourrage estimés à 200 millions d’euros par an pour la seconde moitié du siècle.

La productivité des forêts sera plutôt positive à court-moyen terme sous réserve que les évènements extrêmes (canicules, incendies) ne réduisent pas ces gains. En revanche, à long terme les effets seront négatifs.

Dans le domaine viticole, les disparités territoriales seront fortes. L’impact sera positif en Bourgogne mais négatif en Languedoc Roussillon avec des pertes de rendement estimés à -26 %.

L’impact du changement climatique sur la production viticole sera contrasté selon les territoires.

Pieds de vignes
Crédit : Arnaud Bouissou - Terra

 

Pour le tourisme, l’impact est évalué à partir de l’indice de confort climato-touristique. Il indique une baisse d’attractivité estivale compensée aux intersaisons (mai - juin). Pour les stations de ski, la diminution du manteau neigeux, réduisant la fiabilité de l’enneigement, rendra l’activité économique plus incertaine.

   Adapter les filières économiques : les outils des collectivités territoriales

En matière d’orientation du développement économique, la loi Grenelle 2 a introduit le Schéma Régional de Développement Economique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII). Le SRDEII dote les régions de nombreux leviers de politiques économiques qui ont un impact sur l’adaptation : aides aux entreprises, choix des secteurs prioritaires, aides à l’implantation d’entreprises, politiques d’emploi en relation avec les développeurs territoriaux et les filières.

Le rapport Dantec préconise ainsi d’accompagner les territoires de montagne sur l’enjeu du pastoralisme et du tourisme « quatre saisons », de mettre en place un plan national de l’agriculture, d’accélérer la mutation vers l’agro-écologie.

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En matière d'adaptation des filières dans le domaine agricole et sylvicole :

En termes de développement touristique :

Des aides publiques pour orienter le développement économique

75% des porteurs de projets estiment que la recherche d’aides publiques disponibles et pertinentes est chronophage. C’est pourquoi le ministère de la transition écologique et solidaire a conçu un site permettant de visualiser toutes les aides disponibles et de publier ses aides financières dans le catalogue en ligne.

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Les conseils régionaux disposent du levier des aides pour favoriser un développement économique adapté aux changements climatiques, par exemple en priorisant ou en réorientant les filières présentes sur son territoire.

 

Pour financer les initiatives on se référera à différents types d’aides comme :

Les aides environnementales et climatiques issues des fonds européean FEADER

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Les aides pour les arboriculteurs et viticulteurs, un dispositif inscrit dans le Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations agricoles (PCAE). Leur objectif est d’améliorer la performance économique, environnementale et sociale des exploitations agricoles en soutenant les investissements. Ils financent les dispositifs de protection contre le gel et la grêle. Ce dispositif est relayé par la Nouvelle Aquitaine.

Quelques ressources

Des entreprises qui innovent pour mieux s’adapter

Pour les entreprises, l’adaptation au changement climatique est certes une contrainte mais aussi une source d’opportunités et d’avantages par rapport aux concurrents si elles réussissent par exemple à mieux se protéger face aux aléas ou à sécuriser leurs sources d’approvisionnement.

Entreprise
Crédit : Terra

 

 

 

Que dit le PNACC 2 ?

Le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (MTES) veillera à ce que tous ses appels à projets actuels et futurs, pour lesquels cela a un se ns, aient une composante adaptation au changement climatique afin d’enclencher une dynamique de projet de territoires pilotes pour l’expérimentation d’actions d’adaptation. Cette dynamique s’inspirera des démarches de type écoquartier résilient, atelier des territoires, traitant des problématiques les plus importantes localement pour la protection des personnes et des biens à moyen et long termes et des territoires plu s résilients en mobilisant les Fonds européens structurels et d’investissement. Seront en particulier soutenus les projets visant :

  • l’adaptation des réseaux et infrastructures essentiels assurant les services de base à la population, tels que transports (fiabilité et confort climatique), énergie, télécommunication,réseaux d’eau potable, collecte des eaux usées et pluviales et développement de solutions alternatives (par exemple des mobilités douces et des solutions fondées sur la nature) ;
  • la lutte contre les îlots de chaleur urbains et le renforcement du confort du bâti en s’appuyant sur des solutions urbanistiques, écologiques et architecturales innovantes, et des solutions techniques performantes ;
  • l'utilisation des solutions fondées sur la nature dans les situations où elles permettent d’améliorer la résilience des territoires et de protéger l’environnement, telles que la végétalisation des espaces urbains, la mise en place de techniques alternatives d’assainissement et l’intégration de la trame verte et bleue (en intégrant une réflexion sur la gestion et l’entretien de ces espaces) ;
  • l’acquisition de connaissances et d’observations relatives aux aléas naturels et à l’évolution de la biodiversité en zone de montagne en lien avec l’évolution attendue des paramètres climatiques ;
  • l’évolution des systèmes, des pratiques et des filières agricoles et agroalimentaires pour tenir compte du nouveau contexte climatique en appuyant notamment le développement de l’agroforesterie et de l’agroécologie et en tenant compte des impacts socio-économiques et du coût de l’inaction, selon les particularités environnementales, économiques et sociales du territoire ;
  • la mobilisation des outils de gestion foncière (rurale ou urbaine) au profit de la maîtrise du foncier lorsqu’elle est nécessaire pour atteindre les objectifs visés.

Pour en savoir plus sur le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique

Des exemples d’actions

Des ressources incontournables