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Mer et Littoral

Changement climatique : les élus du littoral en première ligne

Plage de Jaunay à Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Responsables de la sécurité de leurs concitoyens, les élus des communautés des zones basses littorales doivent dès aujourd’hui mettre en œuvre des politiques de prévention renforcées et inventer de nouvelles réponses aux effets du changement climatique sur les côtes.

Augmentation de la température de l’eau, montée du niveau marin, intensification et augmentation de la fréquence des tempêtes : telles sont les conséquences à redouter du changement climatique sur le littoral, les ports et les estuaires.

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Sept piliers pour prévenir et s’adapter

Les risques naturels font déjà l’objet d’une politique de prévention nourrie des enseignements tirés des catastrophes passées. En France, elle s’appuie sur sept types de mesures, qui sont autant de moyens d’anticiper les impacts du changement climatique sur les risques naturels : connaître, surveiller, informer, planifier, réduire, préparer et apprendre.

Les sept piliers de la prévention des risques

Une culture du risque

Des outils collectifs d’observation, de veille et de mesure existent et se développent, permettant à chaque élu de connaître les risques à une échelle territoriale pointue. Cette conscience du risque lui permet de mobiliser sa population et de faire de l’aléa « montée des eaux » un préalable à tout projet d’aménagement. Elle devient une culture du risque qui atténue l’inquiétude, montrant que l’on peut s’en prémunir et comment. Elle permet de mieux comprendre des mesures de protection parfois coûteuses ou douloureuses, comme la destruction d’habitations dans des zones d’expansion des crues.

La part belle au collectif

Face à des risques de plus en plus importants, mais aussi à des politiques de prévention de plus en plus drastiques, le mettant parfois en porte à faux avec ses concitoyens, le maire est parfois isolé. L’intercommunalité, les syndicats de bassin versant, certaines associations, etc. sont souvent de ce point de vue un atout : ils fédèrent les élus autour d’objectifs communs, réduisant leur isolement, les aident à monter en compétence, les accompagnent dans leurs relations avec les services de l’État, etc.

Dans cet esprit, l’Office des risques majeurs de l’estuaire de la Seine a été créé il y a vingt ans et fédère les collectivités locales, les universités, le Grand Port Maritime, les sites industriels à risques et l’ensemble des acteurs économiques.

 

Anticiper

La connaissance et la surveillance des risques est un atout majeur pour préparer et réduire les conséquences d’événements qui ne manqueront pas de se reproduire : inutile de « faire l’autruche ». Il s’agit d’éviter la construction de bâtiments stratégiques dans des zones submersibles, de protéger par des équipements durables (digues et zones d’expansion) et d’adapter le fonctionnement de ceux qui ne peuvent être déplacés (déplacement des boitiers électriques aux étages supérieurs, par exemple). La gestion des écoulements par des digues ou des écluses est cependant bien souvent inefficace si les flux ne sont pas orientés vers des espaces naturels ou non anthropisés en permanence.

Fonte des glaciers, niveau des mers qui s'élève, dégradation des écosystèmes...

Le GIEC dévoile son rapport spécial sur les océans.

Le rapport spécial "Océan et cryosphère dans le contexte du changement climatique a été approuvé le 24 septembre 2019 par les 195 pays membres du GIEC (groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat) .

Les scientifiques Samuel Morin, Jean-Pierre Gattuso et Alexandre Magnan décryptent la situation et les solutions pour agir.

 

Accéder au rapport.

 

Focus sur la GEMAPI

 

La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) est une compétence confiée aux intercommunalités (métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes) par les lois de décentralisation n° 2014-58 du 27 janvier 2014 et n° 2015-991 du 7 août 2015, depuis le 1er janvier 2018. Dans le cadre de la GEMAPI, les intercommunalités doivent notamment entreprendre des actions en matière de défense contre les inondations et contre la mer. Les actions les plus structurantes en matière de prévention des inondations consisterons en la surveillance, l’entretien et la réhabilitation des digues, ainsi que la création et la gestion des aménagements hydrauliques plus divers fonctionnant sur le principe général du prélèvement d’une partie du cours d’eau en crue aux fins de stockage provisoire dans un « réservoir » prévu à cet effet.

Pour en savoir plus sur la GEMAPI : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/gestion-des-milieux-aquatiques-et-prevention-des-inondations-gemapi

 

Que dit le PNACC 2 ?

La résilience des écosystèmes marins et littoraux et des services écosystémiques qu’ils assurent doit être renforcée car ils contribuent à l’adaptation des territoires au changement climatique. Il s’agira également de proposer des modalités d’adaptation géomorphologique du littoral.

Le MTES et les collectivités territoriales travailleront à promouvoir et mettre en œuvre la recomposition spatiale du littoral à des échelles de territoire pertinentes en prenant en compte les évolutions du trait de côte et des risques littoraux, en y permettant l’extension des espaces naturels, en intégrant les espaces arrière littoraux et en respectant les cellules hydro sédimentaires, dans le cadre de la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte et avec l’appui d’appels à projets.

Pour en savoir plus sur le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique

Des exemples d'actions

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