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Mobilité

Mobilité et changement climatique : des contraintes et des opportunités.

Tramway de Lyon

Dégradation des infrastructures de transport et vulnérabilité face à de nouveaux risques, accentuation de l’effet « îlot de chaleur », pollution de l’air… Les impacts du changement climatique sur les mobilités s’accompagnent aussi de nouvelles opportunités à saisir dès à présent : développement des modes de transport doux ou collectifs, aménagement du territoire en fonction de l’évolution des demandes de mobilité. Les élus sont les mieux placés pour s'emparer des différents leviers d'adaptation des modalités de transport aux impacts du changement climatique. 

Des températures moyennes plus élevées, des canicules généralisées, des inondations, submersions marines et incendies plus fréquents : autant d’effets attendus du changement climatique qui auront un impact à la fois sur les infrastructures de transport et la demande de mobilité.

Pour en savoir plus sur les conséquences du changement climatique sur les mobilités

Afin de pouvoir élaborer et mener une stratégie d’adaptation des mobilités au changement climatique réellement efficace, il convient de s’appuyer sur sept leviers de mise en œuvre,  tels que définis dans l’ouvrage du Cerema "Adapter la mobilité au changement climatique".

Ces leviers seront hiérarchisés en fonction de la situation présente du territoire.

Connaître, un préalable

Dans un premier temps, il s’agit d’améliorer la connaissance des effets du changement climatique sur les transports et la mobilité du territoire en développant des dispositifs de veille, de recherche et de diffusion des connaissances (observatoire). Cela permet d’établir un état de la vulnérabilité des réseaux de transport, préalable à toute politique d’adaptation.

Partager la connaissance pour sensibiliser

Collectivités, gestionnaires de réseaux, exploitants, professionnel concernés, etc. doivent être sensibilisés afin de générer une culture partagée du risque qui s’étendra à l’ensemble de la population et ouvrira la voie aux actions d’adaptation, les rendant compréhensibles et désirables.

Préserver l’intégrité de l’existant

Il convient de préserver l’intégrité des infrastructures stratégiques : s’interroger sur leur localisation présente et future, les protéger du risque d’inondation, de submersion marine (métro, routes) ou des effets du ruissellement urbain (imperméabiliser les revêtements, redimensionner les drainages) et adapter les gestion du trafic et l’information aux voyageurs.

Planifier des politiques de long terme

La localisation de l’habitat et des activités touristiques et leurs mobilités doivent être adaptées au climat futur par une politique d’urbanisme et d’aménagement limitant l’exposition des populations, une reconversion des zones touristiques moins fréquentées (moyenne montagne en hiver, littoral en été) ou une évolution de l’offre dans les zones plus clémentes (littoral au printemps et en automne, par exemple).

Adapter les transports et l’urbanisme au climat

Pour éviter un accroissement de l’usage individuel de la voiture climatisée en ville, il s’agit par ailleurs de favoriser le confort d’été des déplacements en modes actifs et en transports en commun et de limiter l’îlot de chaleur urbain (accroître l’albédo des revêtements, utiliser des surfaces claires, végétaliser la voirie, ombrer les voies de déplacements doux, etc.).

La requalification de la rue Garibaldi à Lyon facilitera l’usage du vélo, y compris en période de canicule, grâce à l’ombrage et un choix de matériaux adaptés.

Limiter les déplacements liés au travail

Les conditions de travail doivent évoluer par le biais d’horaires évitant les heures les plus chaudes ou par le recours au télétravail lors d’événements climatiques exceptionnels.

En Espagne, les horaires de travail ont une amplitude plus large qu’en France, avec un début de journée plus matinal, une fin de journée plus tardive et une pause méridienne plus tardive et plus longue. Cela permet des déplacements domicile-travail moins vulnérables aux fortes chaleurs, évitant le recours à la voiture individuelle climatisée en cas de forte chaleur.

Anticiper les besoins des populations vulnérables

Les populations vulnérables doivent avoir accès aux services de santé dans des conditions climatiques extrêmes, ce qui signifie de les localiser et de leur assurer des possibilités de déplacements spécifiques.

Que dit le PNACC 2 ?

Les référentiels techniques seront passés en revue par les services compétents et adaptés autant que nécessaire en donnant la priorité aux secteurs des infrastructures et matériels des réseaux de transport (fiabilité et confort climatique). Le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (MTES) soutiendra les projets visant à l'adaptation des réseaux et infrastructures de transport.

Pour en savoir plus sur le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique

Des outils pour chaque territoire

 

Si le changement climatique est global, il ne se manifeste pas de la même façon dans les différents territoires : montagne vs. littoral, ville vs. espaces ruraux, nord vs. sud de la France… C’est pourquoi les politiques d’adaptation sont nécessairement menées au niveau local, par le biais des nombreux outils pouvant intégrer la question de l’adaptation  : Sdage, Scot, Trame verte et bleue, SRDE, etc.

 

Des exemples d’actions

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