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Irène Nenner, présidente d’environnement 92 : "A Bagneux, nous avons planté 1600 arbres en une journée avec bénévoles, scolaires et salariés en insertion ! "

Irene Nenner, présidente d’Environnement 92, fédération d’associations des Hauts-de-Seine, nous explique son action citoyenne pour récréer des forêts en ville.

Environnement 92 est à l’origine de deux mini-forêts ou « bosquets urbains », plantés par les citoyens. En quoi cela consiste-t-il ?

Nous avons planté 1600 plants forestiers à Bagneux et nous nous apprêtons à en planter 1000 à Nanterre, à raison de deux ou trois plants de 25 à 50 cm par mètre carré, afin qu’ils se stimulent les uns les autres par les racines. Nous ajoutons du terreau et des champignons qui se fixent aux racines, selon la méthode forestière classique. A Bagneux, nous avons planté, en une seule journée, grâce aux bénévoles, scolaires et salariés en insertion ! Le service des espaces verts s’occupe ensuite de l’arrosage. Nous éclaircirons au bout de trois ans pour ne garder que les plants les plus vigoureux.

Irène Nenner, présidente d’environnement 92

 

Comment mobilisez-vous sur ces projets ?

Nous levons de l’argent auprès du grand public. A Nanterre, notre projet de bosquet a été lauréat de la première bourse de la transition écologique de la Ville, attribuée par le Conseil citoyen (60 % du budget). Il faut dire qu’il correspond au programme des dernières municipales, pour lutter contre les îlots de chaleur urbains. Le point clef est la recherche d’entreprises mécènes. A chaque fois, elles font participer leurs salariés volontaires aux plantations. Nous avons un partenariat avec une association d'insertion qui fournit une équipe encadrée par des professionnels. Nous démarchons aussi les écoles : les élèves viennent planter. Nous sensibilisons également les habitants par des conférences sur la nature en ville, des campagnes sur Internet et la presse locale...

Comment vous assurez-vous que cela profite à la biodiversité ?

A Bagneux, nous avons planté 26 espèces différentes - surtout des feuillus - pour nous assurer que la mini-forêt résiste aux maladies. Nous avons un expert arboriste, délégué de l’association A.R.B.R.E.S., des Hauts-de-Seine. L’un des objectifs du projet est de lutter contre l’effondrement de la biodiversité en fournissant un habitat aux oiseaux, insectes et chauve-souris, notamment. Pour le reste de la faune, nous cartographions la végétation herbacée et arborée, à l’échelle du département, afin de tracer les corridors écologiques permettant aux animaux sauvages de se déplacer. Nous repérons ainsi les endroits à désimperméabiliser.