RÉSUMÉ
Source : INRA
Avancée des dates de vendanges, déficits hydriques accentués pour la vigne, vins plus alcoolisés, moins acides, avec de nouveaux profils aromatiques … Le changement climatique marque déjà la viticulture. Ses effets vont s’amplifier, avec des conséquences positives ou négatives, variables selon les vignobles. Comment les viticulteurs peuvent-ils s’adapter ? Quels scénarios pour les régions viticoles françaises en 2050 ? Vingt-trois laboratoires de recherche réunissent leur compétences dans le projet LACCAVE pour mieux évaluer les effets du changement climatique sur la vigne et le vin, explorer les stratégies d’adaptation et proposer des scénarios pour les régions viticoles françaises. De multiples solutions sont étudiées, en raisonnant la localisation des vignes en fonction des innovations possibles, depuis le choix du cépage jusqu’aux techniques œnologiques. L’évolution des préférences des consommateurs et les transformations de la législation vitivinicole sont aussi prises en compte car elles influenceront les stratégies d’adaptation des viticulteurs.
Objectif général du projet
Le changement climatique a déjà de nombreux effets sur la vigne et le vin, bénéfiques ou négatifs selon les régions : avancée des dates de vendange, déficits hydriques plus marqués certaines années, vins plus alcoolisés, moins acides, avec de nouveaux profils aromatiques… Ces effets vont s’accentuer et leurs conséquences seront potentiellement importantes sur la compétitivité des vignobles et leur répartition géographique.
Le projet LACCAVE (2012-2015) vise à étudier les impacts du changement climatique sur la vigne et le vin et les stratégies d'adaptation possibles pour les régions viticoles françaises. Le projet développe une vision globale de la chaine technique et de valeur du vin, permettant d’analyser à la fois les impacts du changement climatique et la diversité des leviers d’adaptation. Cette analyse s’effectue à plusieurs échelles (plante, parcelle, exploitation, vignoble régional et secteur) avec une attention particulière aux niveaux régionaux où se différencient les impacts climatiques et peuvent se coordonner les stratégies d’adaptation.