La Réunion à l'horizon 2040 : une île face aux défis du changement climatique
État des lieux et politiques d'adaptation 2022
Phase 1
Nombre de pages : 196

Présentation
Sur le millier de km² disponible pour les activités anthropiques, 873 102 Réunionnais sont dénombrés en 2022 et le million d’habitants sera vraisemblablement dépassé à terme. Dans ce cadre, une vision globale des effets que peut avoir l’occupation anthropique sur un espace aussi restreint est primordiale. La raréfaction de l’eau, notamment de l’eau potable, la résurgence des maladies tropicales, la disparition des écosystèmes fragiles ou encore la hausse du niveau de la mer ne sont que quelques exemples de risques que peut subir La Réunion.
Description
Le changement climatique provoque non seulement une hausse des températures, mais également des événements météorologiques extrêmes, une élévation du niveau des océans, des changements de la faune et de son habitat, ainsi qu’un éventail d’autres conséquences. À La Réunion comme ailleurs, le réchauffement climatique est en marche. Les températures augmentent depuis 50 ans, du fait des émissions mondiales de Gaz à Effet de Serre en constante hausse. Entre 2004 et 2017, les émissions de GES ont augmentées de 20 %.
Cette hausse est plus forte que celle de la population, liée notamment à l’élévation des niveaux de vie et à l’accroissement des activités émettrices qui en découle. Depuis 50 ans, les températures moyennes à La Réunion ont augmenté de près de 1°C, avec un réchauffement de l’ordre de 0,18°C par décennie.
A La Réunion, pendant l’été austral, les précipitations pourraient augmenter de 10 à 20 %, tandis qu’elles baisseraient significativement pendant l’hiver austral, jusqu’à - 30 % localement. Les contrastes saisonniers seraient donc de plus en plus marqués, tout comme les contrastes entre la zone au vent et la zone sous le vent. De manière générale, La Réunion serait plus exposée aux épisodes climatiques extrêmes (sécheresses, fortes pluies ou cyclones) qui devraient être plus fréquents ou plus intenses...
Par conséquent, définir et évaluer les effets auxquels les acteurs devront faire face permet d’envisager les mesures d’adaptation les plus appropriées. C'est l'objectif du document consultable en ligne : apporter une première réflexion sur un "état des lieux et une priorisation des politiques d'adaptation et d'atténuation".