RADIOCLIMFIRE : Radioactivité, climat et santé humaine : vers un second Tchernobyl ?

RÉSUMÉ

La catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986 a causé le relâchement de plus de 130 petabecquerel de radioactivité, dont la majorité s'est déposée sur une surface de 10 000 km2 en Ukraine, Biélorussie et Russie. La moitié de cette radioactivité persiste encore aujourd'hui. La majorité des activités humaines, dont la foresterie, a cessé dans ces régions contaminées, causant l'accumulation de bois de chauffe au cours des 25 dernières années. Une situation qui, couplée avec l'augmentation des températures et la diminution des précipitations liées au changement climatique, entraîne un risque accru de feux de forêts dans ces régions. Selon les images satellites, ces derniers se déclarent de manière disproportionnée dans les zones contaminées, produisant de la fumée radioactive qui, en fonction de la direction du vent et des précipitations, peut être transportée puis déposée dans des régions densément peuplées telles que Kiev et Moscou. Une telle redistribution de la radioactivité pourrait avoir des conséquences importantes pour la santé humaine, animale et végétale, et sur les possibilités de culture dans des régions non contaminées à ce jour.

RADIOCLIMFIRE vise à évaluer les conséquences de différentes sortes de feux de forêt (feux mineurs, feux intermédiaires affectant 30% de la zone contaminée, feu couvrant toute la zone contaminée) sur la redistribution de la radioactivité.

Des travaux de modélisation seront menés afin :

• d'évaluer le risque et la distribution des feux de forêts dans les zones contaminées ;
• d'évaluer le risque de contamination des importants centres urbains en Ukraine, Biélorussie et Russie, due au transport de fumées issues de feux de forêts contaminées ;
• d'évaluer les conséquences sur la santé humaine, animale et végétale d'une telle contamination.