Lutter contre la surchauffe avec la nature : l’Université Aix-Marseille, site démonstrateur Cardimed

Une série d’opérations de désimperméabilisation et de renaturation y sont lancés. Concrètement, depuis septembre 2024, une partie du campus de Saint-Jérôme a fait l’objet d’une désimperméabilisation sur 5000 m²et en 2025 des travaux seront lancés sur 4000 m2 du campus de Saint-Charles avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Ces opérations se développent dans le cadre du projet européen CARDIMED. Financé par le programme Horizon Europe, ce projet vise à renforcer la résilience climatique en Méditerranée en généralisant l’adoption de solutions fondées sur la nature (SFN) dans les politiques publiques mais aussi les entreprises.

Le projet CARDIMED s'articule autour de quatre piliers :

1. Développer et déployer des technologies numériques pour l'adaptation au climat : collecte de données harmonisée à l'échelle régionale. Mise en place de base de données scientifiques sur les SFN, et alimenter l'aide à la décision. 
2. Résilience socio-économique : développement des stratégies Open Science/Open Innovation/Sciences participatives avec la production d'outils numériques 
3. Nexus eau, énergie, alimentation et écosystème : mise en place d'une évaluation holistique des SFN, intégrant les positifs et négatifs et analyse de la circularité 
4. Solutions basées sur la nature : test in situ de 47 SFN dans 9 sites démonstrateurs localisés en Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Turquie, Chypre, France.

Ainsi les deux campus sont le site démonstrateur français. Ils associeront de nombreux laboratoires de recherche de l’Université afin de produire des données en matière de température, perméabilité et qualité des sols, développement des végétaux … pendant les cinq années du projet. Données qui alimenteront les politiques publiques en matière de déploiement des SFN Les autres partenaires français aux côtés de l’Université sont le SEMIDE, la Région Sud- Provence Alpes Côte d'Azur et le bureau d'études Empan. 

Au-delà de leur vocation de sites pilotes, ces deux sites servent de support de cours à plusieurs filières universitaires : génie écologique, sciences de l’environnement, chimie de l’environnement avec pour ambition de renforcer les filières par exemple en matière d’hydrogéologie, …