VulneraRe – Trajectoires de vulnérabilité des littoraux de la Réunion aux risques naturels : renseigner le passé pour informer le futur

RÉSUMÉ

Du fait des incertitudes qui caractérisent les trois composantes de la définition de la vulnérabilité par le GIEC (sur les impacts du changement climatique à l’échelle locale, sur la réaction des écosystèmes à ces impacts, et sur la capacité de la société à s’y adapter), on ne peut appréhender la vulnérabilité future sans connaître au préalable son évolution, depuis le passé jusqu’à nos jours. VulneraRe développe la notion de « trajectoire de vulnérabilité », qui permet de caractériser cette évolution sur un temps long (facteurs explicatifs et grandes tendances), et s’appuie sur l’analyse d’un cas concret, l’île de la Réunion, de sorte à utiliser un matériau très empirique et interagir directement avec les décideurs locaux et régionaux.

VulneraRe consiste globalement en 3 phases :

1. l’identification des trajectoires de vulnérabilité (du passé au présent),
2. l’analyse de leurs facteurs explicatifs et des grandes tendances, puis
3. l’élaboration de scénarii prospectifs intégrant les impacts attendus du changement climatique. Il s’agit donc d’arriver au travers d’un étroit dialogue entre scientifiques et décideurs à identifier des scénarii « souhaitables/acceptables »qui, au carrefour des enjeux de développement et d’adaptation au changement climatique, sont susceptibles de réduire la vulnérabilité future.

D’un point de vue pratique, VulneraRe croise des géographes, des historiens, des politologues, des juristes et des modélisateurs autour de diverses méthodologies (grille d’indicateurs de vulnérabilité aux risques naturels, analyse diachronique de photographies aériennes et d’images satellite, traitement d’archives remontant au début du XVIII^e siècle, prospective, entretiens avec les décideurs locaux et ateliers scientifiques/décideurs).