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Santé

La santé, un enjeu économique de taille

Promeneur sur chemin

Vagues de chaleur, précipitations intenses, cyclones, hausse du niveau des mers… Le changement climatique va intensifier et rendre plus fréquents des phénomènes qui ont des effets sur la santé humaine. En France, on parle de canicules, de catastrophes naturelles, d’allergies, de prolifération de moustiques vecteurs de virus.

Dernières actualités

Les modifications de l’environnement et des modes de vie sont également susceptibles d’entraîner de nouveaux risques liés aux expositions accrues aux rayons du soleil, à la contamination des eaux de baignade, à l’interaction entre pollution atmosphérique et températures (pics d’ozone), par exemple.

Si les pays les plus pauvres seront les plus touchés par les conséquences sanitaires du changement climatique, les pays développés comme la France sont également concernés et doivent s’y préparer. C’est l’objet de l’action P&R-2 du deuxième plan national d’adaptation au changement climatique.

La chaleur et le froid, facteurs de mauvaise santé

L’influence de la température sur la mortalité et sur le recours au soin est établie par de très nombreuses études épidémiologiques. Ces études mettent en évidence un effet non-linéaire et très rapide de la chaleur sur la santé, concentré dans les quelques heures à quelques jours suivant l’exposition, et un effet du froid plus modéré, persistant sur plusieurs semaines après l’exposition.

La température a une influence sur la mortalité à partir de valeurs qui ne sont généralement pas considérées comme « froides » ou « chaudes ». La chaleur « modérée » frappe principalement des personnes vulnérables du fait de leur état de santé, de leur âge ou de leur exposition professionnelle. Ces températures « douces » contribuent davantage à la mortalité que les extrêmes, chauds ou froids, car elles cumulent un impact faible mais sur un nombre important de jours.

La chaleur très intense quant à elle pose un risque pour la quasi-totalité de la population. Des températures extrêmes peuvent ainsi se traduire par une surmortalité massive, concentrée sur quelques jours, et d’une ampleur inédite. Il est donc important de s’y préparer, en particulier lorsqu’elles persistent plusieurs jours, car elles requièrent une réponse particulière pour protéger les personnes et éviter l’engorgement du système de soin.

Des canicules plus fréquentes et précoces

L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleurs en France est sans équivoque : les vagues de chaleur recensées depuis 1947 à l’échelle nationale ont été deux fois plus nombreuses au cours de trente-quatre dernières années que sur la période antérieure.

Le Plan national canicule

En outre-mer, la température pourrait augmenter de 3,5 °C d’ici la fin du siècle. En métropole, les projections climatiques montrent que, dès la période 2021-2050, les vagues de chaleur estivales deviendront plus fréquentes, plus longues et plus intenses, avec des évolutions plus marquées encore pour le quart Sud-Est de la France. D’ici la fin du siècle, pour le scénario tendanciel, un épisode de canicule tel que celui de l’été 2003 deviendrait courant, voire serait régulièrement dépassé, tant en intensité qu’en durée.

En plus de l’augmentation du nombre de canicules au fil des années, on constate également une modification de leur répartition géographique et calendaire. Ceci pose de nouveaux défis en matière de prévention. Par exemple, les vagues de chaleur précoces de juin 2015, 2017 et 2019 se sont caractérisées par un recours aux soins d’urgences plus important que d’ordinaire chez les enfants et les jeunes adultes, en lien avec des expositions possibles en milieux scolaires et professionnels.

Un risque encore mal perçu

Malgré les mesures d’adaptation mises en place, on constate toujours un impact sanitaire des canicules, que ce soit sur les recours aux soins d’urgence ou sur la mortalité. L’information des personnes concernées doit donc être renforcée.

Travail par fortes chaleurs

En période de canicule, l’ensemble des salariés travaillant ou se déplaçant à l’extérieur sont particulièrement concernés par les risques liés aux fortes chaleurs, de même que ceux travaillant dans des locaux non climatisés.

Travail par fortes chaleurs : que dit la réglementation ?

La loi ne fixe aucun seuil de température. Cependant, certaines dispositions du code du travail répondent au souci d’assurer des conditions de travail satisfaisantes :

• tout employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de ses établissements, en tenant compte des conditions climatiques (article L. 4121-1)

• il doit également mettre à la disposition des travailleurs de l’eau potable et fraîche pour la boisson (article L. 4225-2)

• dans les locaux fermés où le personnel est amené à séjourner, l’air doit être renouvelé de façon à éviter les élévations exagérées de température (article R. 4224-1)

• les postes de travail extérieurs doivent être aménagés de telle façon que les travailleurs soient protégés, dans la mesure du possible, contre les conditions atmosphériques (article R. 4225-1)

• sur les chantiers du BTP, les employeurs sont tenus de mettre à disposition des travailleurs au moins trois litres d’eau par jour et par travailleur (article R. 4534-143) ainsi qu’un local de repos adapté aux conditions climatiques ou aménager les chantiers de manière à permettre l’organisation de pauses dans des conditions de sécurité équivalentes (article R. 4534-142-1)

• la protection des travailleurs exposés à des conditions climatiques particulières doit être prise en considération dans le cadre de la démarche d’évaluation des risques et de l’élaboration du document unique d’évaluation des risques (DUER), et se traduire par un plan d’actions prévoyant les mesures correctives possibles (article R. 4121-1).

 

Un salarié qui :

• constaterait qu’aucune disposition n’a été prise,

• considérerait que les mesures mises en œuvre apparaissent possiblement insuffisantes au regard des conditions climatiques constatées,

• se verrait opposer un refus par l’employeur quant à ses demandes d’aménagement et, en premier lieu, s’agissant de la mise à disposition d’eau fraîche et de locaux suffisamment aérés, serait fondé à saisir les services d’inspection du travail. En fonction de la taille de l’établissement, le salarié dispose également de la possibilité de solliciter le CHSCT ou à défaut le délégué du personnel.

Un salarié peut exercer son droit de retrait s’il pense être en situation de danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ou s’il constate un défaut dans les systèmes de protection (article L. 4131-1).

Les pics d'ozone

Les températures élevées, comme celles rencontrées lors des canicules, favorisent la formation d’ozone (« pic d’ozone ») qui est produit sous l’action de la lumière (ultraviolet) à partir de gaz précurseurs émis par des sources naturelles ou des activités humaines. Les concentrations élevées en ozone dans l’air s’observent surtout en cas de fort ensoleillement. Le vent joue un rôle important par déplacement des masses d’air ou, au contraire, par stagnation en temps calme.

Les effets de l’ozone sur la santé humaine sont liés à son pouvoir oxydant et inflammatoire. Le gaz pénètre facilement jusqu’aux voies respiratoires les plus fines et favorise le passage d’autres allergènes ou polluants. Les effets les plus immédiats (irritation et inflammation des yeux, de la gorge, du nez et des bronches, toux) conduisent à une diminution de la fonction respiratoire, une augmentation de la susceptibilité aux infections et une fatigue cardiaque. Ces effets sont accentués par les exercices physiques.

Si toute la population est affectée, certaines personnes sont plus sensibles : enfants, personnes âgées, sujets asthmatiques, patients souffrant de pathologies chroniques. Lors d’une pollution à l’ozone, il est conseillé de fermer les fenêtres, d’éviter les efforts physiques et d’aérer les lieux de préférence le matin.

Limiter le réchauffement climatique aura peu d’impacts sur ces pics d’ozone. À long terme, le vrai défi consiste à améliorer la qualité de l’air en limitant les émissions des précurseurs de l’ozone comme les oxydes d’azote et les composés organiques volatiles.

Des mesures de fond à adopter

Le milieu urbain est particulièrement vulnérable aux vagues de chaleur en raison de l’effet d’ « îlot de chaleur urbain » qui se traduit par une température globalement plus élevée que dans la campagne environnante (jusqu’à 10 degrés d’écart pendant une canicule). Au-delà des mesures d’urgence en période de canicule, des mesures de fond pour réduire ce phénomène (urbanisme, végétalisation, isolation des bâtiments, etc.) peuvent être mises en place.

Ilôt de chaleur

 

En savoir plus

Catastrophes naturelles

Le territoire de la France est exposé à de multiples aléas, ou événements naturels, potentiellement dangereux. Parmi les principaux, les inondations et submersions marines, les mouvements de terrain, les avalanches, les feux de forêt et les cyclones dépendent des conditions climatiques.

Si les évolutions attendues pour les pluies extrêmes sont variables géographiquement, une tendance générale se dessine, avec une augmentation de la quantité de pluies tombant au cours des épisodes les plus extrêmes principalement en hiver, avec, de plus, une extension des zones impactées au-delà des régions habituellement touchées, notamment vers le Sud-Est ou les Pyrénées.

Arbre abattu par la tempête / Crédit : Laurent Mignaux - Terra
Arbre abattu par la tempête / Crédit : Laurent Mignaux - Terra

 

Les effets du changement climatique sur les incendies de forêt sont également établis : les zones exposées devraient s’étendre en France métropolitaine vers le Nord-Ouest, en particulier dans les Pays-de-la-Loire, le Centre-Val-de-Loire et la Bretagne, couvrant une part importante de la forêt des Landes à l’horizon 2040 et les forêts de Sologne à l’horizon 2060. Dans les zones déjà exposées, les incendies pourraient s’étendre à la moyenne montagne. Il est probable que la saison des incendies de forêts dans l’année s’allongera, passant d’environ trois mois actuellement à six mois dans un avenir proche. Les incendies devraient donc être plus intenses et plus rapides compte tenu des sécheresses accrues.

Les études actuelles ne permettent pas de mettre en évidence une tendance future sur l’évolution des tempêtes. En outre-mer en revanche, les simulations indiquent que les cyclones ne devraient pas être plus nombreux mais plus intenses.

Des conséquences qui durent dans le temps

Lors d’une catastrophe naturelle, trois grandes phase de danger pour la santé sont observées : une phase de danger immédiat, une phase de danger à moyen terme et une phase de danger à plus long terme.

À court terme, les effets sur la santé des catastrophes naturelles peuvent résulter directement de l’événement (destruction, noyade, accident, etc.) et de ses conséquences matérielles (augmentation de traumatismes liés aux opérations de déblaiement, intoxications au monoxyde de carbone par l’usage inapproprié de groupes électrogènes, risque de maladies par contamination microbiologique des captages d’eau potable par les eaux d’inondation, etc.). Le vécu d’une catastrophe peut aussi provoquer un traumatisme psychologique (stress aigu, anxiété, insomnie, etc.). Enfin, la perturbation des services de santé suite à la catastrophe peut en diminuer la disponibilité et l’accès.

Les impacts sanitaires des catastrophes naturelles peuvent également perdurer plusieurs années après l’événement. Les impacts sanitaires observés sur le moyen et long termes résultent de l’exposition des victimes à des agents chimiques dangereux, immédiatement ou de façon chronique par une contamination durable de l’environnement (eau, aliments, sol). Un impact différé peut résulter du traumatisme psychologique résultant de la violence de l’exposition à l’événement et des pertes associées (matérielles, économiques, affectives) : troubles anxieux, troubles dépressifs plus fréquents, augmentation de l’usage de produits psychoactifs (médicaments, tabac, alcools, drogues).

 

Réduire les risques face aux catastrophes naturelles

Pour déduire ses risques face aux catastrophes naturelles, on peut essayer de réduire l’intensité de l’événement lui-même mais aussi et surtout travailler à minimiser son exposition : meilleure résilience des bâtiments, notamment lors de la reconstruction après catastrophe, transformation des territoires et activités les plus exposés, etc.

Où trouver des informations sur les risques naturels ?

En s’appuyant sur les différentes données disponibles, le portail Géorisques, mis en place par le ministère chargé de l’environnement, vise à ce que chacun puisse disposer d’une information sur les risques à proximité. Il présente, sous forme de cartes et de listes, les différents risques pour répondre à la question « quels sont les risques auxquels je suis exposé ? ».

Cette connaissance peut utilement être complétée par des indicateurs et des analyses qui permettent une mise en perspective du risque tels que ceux proposés par l’Observatoire national des risques naturels et les observatoires régionaux des risques naturels majeurs.

Depuis 2006, tout acheteur ou locataire de biens immobiliers doit par ailleurs être informé lorsque le bien est situé dans le périmètre d’un plan de prévention des risques naturels et donc s’il est dans une zone inondable, soumise aux feux de forêt…

Allergies : végétaliser avec précaution

Le nombre d’allergies liées au pollen est en constante augmentation. En France, elles ont triplé en 20 ans, touchant près de 20 % des adolescents et plus de 30 % des adultes. L’allergie est causée par des particules appelées allergènes qui se trouvent à l’intérieur des grains de pollen. L’allergie au pollen se manifeste par des rhinites et conjonctivites, parfois avec toux et respiration sifflante, des eczémas ou des urticaires. La forme la plus sévère est la crise d’asthme. Il en résulte une diminution de la qualité de vie comme de la performance, à l’école ou au travail.

Le changement climatique, notamment l’augmentation de la température et de l’humidité de l’air, favorise la production de pollen par les plantes :

  • modification des dates de floraisons et de pollinisations, surtout pour les espèces qui pollinisent à la fin de l’hiver et au début du printemps comme le cyprès, le frêne, le bouleau…,
  • allongement de la durée de la saison pollinique,
  • extension de la zone géographique de développement avec des plantes qui résistent à des endroits où elles ne pouvaient évoluer auparavant.

Les conditions plus chaudes peuvent aussi entraîner une croissance plus rapide et plus vaste des végétaux, elle-même favorisée par l’abondance du CO2 émis par les activités humaines. Les sécheresses peuvent par ailleurs produire des poussières contenant des pollens et des spores. Les orages pourraient également exacerber les crises d’asthmes liées aux allergies au pollen, en provoquant la fragmentation des grains de pollen et en libérant des allergènes dans l’air.

La conception des plantations urbaines est un élément central de la problématique de l’allergie pollinique en ville. Avant de végétaliser un espace urbain, la question des allergies aux pollens doit donc être anticipée. Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), association loi de 1901 dont l’objet principal est l’étude du contenu de l’air en pollens et en moisissures, met à disposition un guide d’information sur la végétation en ville sur la base du potentiel allergisant des principales espèces utilisées.

L’ambroisie, indésirable, fortement allergène et en expansion

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante originaire d’Amérique du Nord qui a déjà colonisé la Bourgogne et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Son pollen est très allergisant et provoque rhinites, conjonctivites, trachéites, voire crises d’asthme sévères. C’est une plante très coriace qu’il faut arracher pied à pied en se protégeant avec du matériel adapté. Selon une étude récente, la concentration dans l’air du pollen d’ambroisie pourrait quadrupler en Europe à l’horizon 2050. Le changement climatique serait responsable des deux tiers de cette augmentation. Les activités humaines favorisant la colonisation de la plante sont aussi en cause.

 

Ambroisie : des coûts considérables...

En 2017 en Auvergne-Rhône-Alpes, le coût global des dépenses de soins associées à cette plante a été estimé à près de 41 millions d’euros. Dans l’hypothèse d’une infestation à l’identique sur tout le territoire métropolitain, plus de 5 millions de personnes seraient potentiellement allergiques, ce qui représenterait un coût global de 329 millions d’euros.

… Des mesures obligatoires

Lorsque la présence d’ambroisies est constatée ou susceptible d’être constatée dans un département, le préfet de département détermine par arrêté les modalités d’application des mesures qui sont de nature à prévenir l’apparition de ces espèces ou à lutter contre leur prolifération (article R. 1338-4 du Code de la santé publique).

Tout propriétaire, locataire, exploitant, gestionnaire de terrains bâtis et non bâtis, ayant droit ou occupant à quelque titre que ce soit met en œuvre les mesures déterminées par arrêté préfectoral dans un délai défini par cet arrêté. De même, tout maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entrepreneur de travaux publics et privés se conforme, pour la conception des ouvrages, la conduite et la finition des chantiers, aux prescriptions définies par arrêté préfectoral. Cette obligation de lutte s’applique sur toutes les surfaces : domaines publics de l’État et des collectivités territoriales, ouvrages linéaires, zones de chantier, terrains des entreprises et propriétés des particuliers, etc. (article R. 1338-5). La végétalisation est préconisée dans les zones les plus infestées. Des mélanges spécifiques permettent de végétaliser rapidement des zones en attente d’aménagement définitif (voies de communication, zones pavillonnaires, terrains en friche, chantiers de travaux publics).

L’Observatoire des ambroisies

Créé en 2011, l’observatoire des ambroisies est le centre de ressources national sur les espèces d’ambroisies. Il met à disposition des brochures informatives pour aider à identifier l’ambroisie et les actions efficaces pour un meilleur contrôle de leur développement et une réduction de leurs impacts sur la santé et les milieux naturels.

 

La chenille processionnaire du pin : un urticant qui vient du sud

Ces chenilles vivent en groupe dans des nids accrochés aux arbres, formant des processions lorsqu’elles se déplacent après leur éclosion. Elles possèdent des poils urticants et peuvent être à l’origine de démangeaisons, conjonctivite, maux de gorge… de novembre à mars. Elles peuvent provoquer des nécroses de la langue et des lésions oculaires aux animaux qui les ingurgitent.

Leurs poils urticants peuvent se détacher très facilement sous l’effet du vent ou lors d’un contact et peuvent être transportés sur de longues distances, s’accrochant facilement à la peau et aux muqueuses. La survenue d’effets n’implique donc pas forcément d’avoir été en contact direct avec les chenilles. Ces propriétés urticantes persistent même après la disparition de la chenille.

Pour survivre, la chenille processionnaire du pin a besoin de températures relativement douces. Alors que cette contrainte forçait l’insecte à stationner au sud de la Loire dans les années 1970, le réchauffement climatique a progressivement permis une expansion continue en altitude et vers le nord au rythme moyen de 2.7 km/an entre 1972 et 2009, avec une notable accélération à 4 km/an durant les 10 dernières années. L’insecte a ainsi progressé de 100 km vers Paris.

Eradication des chenilles processionnaires du pin

L’éradication des chenilles processionnaires sur l’ensemble du territoire n’est pas envisageable. Il convient toutefois de les éradiquer près de sites sensibles tels que les parcs publics, les campings, les établissements médico-sociaux… Dans ces situations particulières, la prise en charge des traitements est du ressort des collectivités territoriales.

Pièges au moment où les chenilles descendent des arbres ou lorsque les papillons éclosent : diverses techniques existent selon la période de l’année. Lorsque les chenilles sont encore dans leur nid, il faut faire appel à des professionnels.

Documents de référence

Les moustiques

Maladies transmises par les moustiques : vers une expansion et une modification de leur répartition géographique

 

Dans un contexte de changement climatique et de mondialisation des échanges, les maladies vectorielles, transmises principalement par les moustiques, ont tendance à apparaître dans des secteurs géographiques épargnés jusqu’alors, ou, comme le paludisme, à réapparaître dans des secteurs où elles avaient disparu.

 

 

Une maladie vectorielle est transmise par un vecteur se nourrissant de sang, tel le moustique. En piquant une personne ou un animal infecté, il ingère les parasites, virus ou bactéries contenus dans le sang. Après un délai d’incubation de quelques jours, l’insecte contaminé peut transmettre l’agent pathogène à une personne saine à l’occasion d’une autre piqûre.

Les principales maladies vectorielles transmises par les moustiques sont le chikungunya, la dengue, le virus zika, la fièvre du Nil occidental, la fièvre jaune et le paludisme. En 2018, en France métropolitaine, 189 cas importés de dengue et 6 cas importés de chikungunya ont été déclarés. 8 cas autochtones de dengue ont été déclarés. À ce jour, il n’y a plus de transmission locale du paludisme en France, excepté à Mayotte et en Guyane.

Des vecteurs qui voyagent

Chaque année, des voyageurs infectés revenant de zones où sévissent ces maladies (Océan Indien, Antilles, Guyane et Asie du Sud-est en particulier) les « introduisent » en métropole. Dans le même temps, les conditions climatiques (températures élevées et fortes précipitations notamment) deviennent propices à l’apparition et la propagation de ces maladies, par exemple en favorisant la reproduction des vecteurs.

C’est le cas du moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») qui peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Il est notamment présent dans les départements français de l’Océan indien où il a provoqué une très importante épidémie de chikungunya en 2006. Sa première installation en métropole a été constatée en 2004. Fin 2018, le moustique tigre était implanté durablement dans 51 départements de métropole. Dans les départements français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique, Guyane), le moustique Aedes aegypti est le vecteur à l’origine des principales épidémies de dengue, de fièvre jaune, de chikungunya et, depuis fin 2015, de zika. Enfin, d’autres espèces de moustiques autochtones peuvent être vectrices du virus de la fièvre du Nil occidental, ou de parasites responsables du paludisme. L’Anophèle était le vecteur du paludisme en France Métropolitaine et en Corse.

Lutter contre les moustiques vecteurs de maladies

La lutte contre les moustiques potentiellement vecteurs de ces maladies et leurs larves constitue l’un des principaux moyens d’éviter la transmission des virus. Dans les départements colonisés par le moustique vecteur, les zones de lutte contre les moustiques ainsi que les actions à mener sont définies chaque année par un arrêté préfectoral.

En matière de prévention collective, la suppression des gîtes larvaires à l’intérieur et autour des bâtiments (les zones d’eau stagnante comme les dessous de pots de fleurs, les déchets, les gouttières, etc.) est le moyen le plus efficace pour diminuer la densité de moustiques. Afin d’éviter les piqûres, il existe également des moyens de protection individuels, comme le port de vêtements longs et amples, l’utilisation de répulsifs, l’installation de moustiquaires…

La présence de moustiques tigre en métropole peut être signalée via le portail dédié, ou l’application mobile IMoustique.

Signaler la présence d'un moustique tigre

Document de référence

Que dit le PNACC 2 ?

Les risques sanitaires liés au changement climatique, tant pour la population générale que pour les travailleurs, déjà identifiés ou émergents, doivent faire l’objet de points réguliers s’agissant des connaissances visant à qualifier et si possible quantifier les effets actuels et futurs du changement climatique à l’échelle nationale voire régionale et de politiques pertinentes maximisant les co-bénéfices avec les politiques des autres secteurs.

Le service sanitaire des étudiants en santé, qui a débuté à la rentrée 2018, pourra contribuer à la diffusion et à la mise en oeuvre des messages de prévention auprès de différents publics (public scolaire, structure d’accueil de personnes âgées, services sociaux).

En termes de production de données de surveillance sanitaire, il s’agira d’articuler la production des données et les connaissances de surveillance environnementale climatique et les connaissances épidémiologiques sanitaires pour construire des indicateurs validés et proposer une offre de services utiles pour l’action notamment pour le niveau régional (par exemple, en identifiant les facteurs de risques et en documentant les impacts sanitaires actuels et futurs) et contribuer au développement de services climatiques pertinents pour la protection de la santé.

Les moyens de surveillance et d’alerte épidémiologiques et sanitaires des populations (travailleurs inclus) seront consolidés. La vigilance relative à la sécurité transfusionnelle au regard des risques émergents sera adaptée.

Pour en savoir plus sur le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique

Le plan national santé environnement (PNSE3)

Il s’articule autour de 4 grandes catégories d’enjeux :

  • des enjeux de santé prioritaires ;
  • des enjeux de connaissance des expositions et de leurs effets ;
  • des enjeux pour la recherche en santé environnement ;
  • des enjeux pour les actions territoriales, l’information, la communication, et la formation.

Pour en savoir plus sur le PNSE3

Des exemples d’actions

Des ressources incontournables